Publié le 11 Janvier 2021

5G : 5 mythes passés au crible

Comme tout progrès technologique, la 5G suscite son lot d’interrogations et d’inquiétudes. Pour y voir plus clair, nous avons choisi de démystifier cinq idées reçues persistantes qui entourent cette nouvelle génération de réseau très haut débit. Décryptage.

 

Mythe #1 : La 5G a accéléré la propagation de la Covid-19

 

Largement relayée sur internet, cette théorie complotiste affirme que le coronavirus serait transmis par les ondes de la 5G. Or, il n’existe aucun lien entre cette dernière et la Covid-19. Le coronavirus ne circule ni sur les ondes radio, ni sur les réseaux mobiles : il se transmet d’une personne à l’autre par projection de gouttelettes contaminées ou par contact direct. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) rappelle par ailleurs que la Covid-19 s’est propagée dans de nombreux pays non équipés du réseau mobile 5G.

 

Mythe #2 : La 5G est dangereuse pour la santé

Très récemment, les autorités sanitaires de plusieurs pays européens en Allemagne, en Finlande et en Norvège, ainsi que la Commission européenne et des agences publiques nationales ont affirmé qu’en dessous des seuils en vigueur, les nouvelles fréquences utilisées aujourd’hui par la 5G ne présentaient pas de risque pour la santé . En France,  l’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire qui se charge d’évaluer les risques liés à la 5G a rendu son avis en avril 2021 et ses conclusions vont dans le même sens. Si l’exposition aux ondes radio de la 5G a pu susciter des inquiétudes, sa technologie diffère peu de celle de la 4G. Or, des normes très strictes encadrent l’installation des antennes afin d’interdire le dépassement du seuil d’exposition maximal (61 volts par mètre pour les fréquences au-delà de 2GHz et 36 volts par mètre pour la 5G dans la bande 700 MHz) et de garantir l'innocuité des ondes sur la santé. En France, l'exposition induite par les réseaux opérateurs est majoritairement inférieure à quelques volts par mètre (sources ANFR : Campagne de mesures 2019 et Rapport de simulation 4G/5G en zone dense). 

 

Mythe #3 : La 5G n’est pas indispensable

Devant les besoins en connectivité liés à la croissance des usages – la consommation mobile de données est en hausse de 40 % par an –, le déploiement d’un nouveau réseau, capable d’absorber plus de connexions simultanées en mobilité et énergétiquement plus efficace que les générations précédentes de réseaux mobiles, est nécessaire pour éviter toute saturation dans les zones très denses. Véritable rupture pour les entreprises, la 5G permettra d’améliorer les processus et de transformer les modèles d’affaires dans de nombreux secteurs : usines connectées « sans fil » et maintenance prédictive, télémédecine et monitoring à distance, gestion du trafic en temps réel et véhicules connectés, etc. Orange co-innove actuellement avec des clients sur certains de ses usages. La 5G est aussi synonyme de développement économique : d’après une étude menée en 2019, elle représentera une contribution de 3 600 milliards de dollars et 22,3 millions d’emplois dans le monde en 2035. Les usages actuels et futurs de la 5G bénéficient également au grand public pour se former, travailler, communiquer, se divertir et gérer le quotidien, notamment grâce à des expériences plus immersives en réalité virtuelle, augmentée ou mixte. 

 

Mythe #4 : La 5G consomme plus d’énergie que les générations précédentes

Perçue à tort comme une technologie énergivore à l’empreinte carbone élevée, la 5G est en réalité la première norme mobile intégrant l’optimisation de la consommation énergétique dans sa conception même. Comment ? Par un fonctionnement « au juste besoin ». En effet, les antennes 5G ne s’activent qu’à la demande, c’est-à-dire qu’elles transmettent uniquement en direction des terminaux qui en ont besoin, au moment où ils en ont besoin. D’autres mécanismes entrent également en jeu, permettant d’accroître progressivement l’efficacité énergétique de la 5G. Celle-ci est déjà deux fois plus efficace énergétiquement que la 4G à son lancement, pour une augmentation de la consommation d'énergie plus faible que si nous devions moderniser le réseau 4G pour transporter la même quantité de données. Et en 2025, la 5G sera 10 fois plus efficace que la 4G. Enfin, elle favorisera la transition énergétique des territoires, avec le développement des villes intelligentes, via la généralisation des objets connectés qui amélioreront la gestion des ressources.

 

Mythe #5 : La 5G, c’est le règne de Big Brother

Si l’hyper-connectivité de la 5G peut entraîner l’émergence de nouveaux cyber-risques, les opérateurs télécoms restent soumis au respect d’une double norme : le secret des correspondances et le Règlement général sur la protection des données. L'Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (Arcep) et la Commission nationale de l'informatique et des libertés (CNIL) demeurent très vigilantes en France sur la question de la gestion des données personnelles et maintiennent un dialogue continu avec les opérateurs.